Six idées reçues sur le tabac et la nicotine 

Démystifions 6 idées reçues sur l’arrêt du tabac et de la nicotine, pour un nouveau départ vers une vie sans dépendance.

Mathew-macquarrie-lzckzlvpyau-unsplash Fondation O2
Unisanté – Fumer ne détend pas.

Un des effets de la nicotine est de diminuer l’appétit et de provoquer une augmentation des dépenses énergétiques. Ainsi, arrêter de fumer peut amener à une prise de poids, mais ce n’est pas systématique (environ un tiers des fumeurs ne prennent pas de poids). D’autres facteurs jouent aussi un rôle, comme manger pour compenser le manque de cigarette (grignotage), ou l’amélioration du goût et de l’odorat liée à l’arrêt du tabac, ce qui fait que l’on retrouve la saveur des aliments et le plaisir de manger.

Pour limiter une prise de poids, il est conseillé de veiller à manger équilibré en favorisant les aliments complets, les fruits et les légumes, et de boire beaucoup d’eau.

Manger en prenant son temps, en dégustant et en étant conscient des goûts et saveurs permet d’être plus vite rassasié. Si cela est possible, il est judicieux d’augmenter ses dépenses énergétiques en pratiquant une activité physique régulière (ce qui est aussi bénéfique pour la démarche d’arrêt du tabac).

Il est également important de se rappeler que les désagréments liés à la prise de quelques kilos sont largement compensés par les bénéfices de l’arrêt du tabac sur sa santé !

L’idée que l’arrêt du tabac est simplement une question de volonté est une simplification injuste et dépassée de la réalité. La dépendance à la nicotine est une force puissante qui va au-delà de la simple décision personnelle. Les fumeurs font face à une addiction physique et psychologique complexe, et le sevrage peut engendrer des symptômes difficiles à surmonter.

De nombreuses personnes ont besoin de soutien supplémentaire, qu’il s’agisse d’appui par des professionnels (p.ex. soutien proposé par le Cipret Jura, le médecin de famille ou un tabacologue), d’aides médicamenteuses (p.ex. substituts nicotiniques) ou d’autres stratégies d’accompagnement. Il existe aussi de nombreux outils facilement accessibles en ligne (p.ex. le site www.stop-tabac.ch), via des applications (p.ex. l’application « Stop-tabac ») ou par téléphone (ligne téléphonique stop-tabac au 0848 000 181).

Bien préparer son arrêt est une des clés pour réussir son sevrage.

Le Cipret Jura propose, sur rendez-vous, des séances individualisées pour arrêter de fumer ou pour arrêter de consommer des produits nicotiniques.

Une croyance répandue est que fumer que quelques cigarettes par jour n’a pas d’impact notable sur la santé.

Malheureusement, cette idée est trompeuse. Fumer, même en petite quantité, expose le corps aux nombreuses substances toxiques présentes dans la fumée de cigarette. Ainsi, même une consommation modérée peut augmenter le risque de maladies cardiovasculaires (pex infarctus), d’AVC et de cancers.

Unisanté – Fumer ne détend pas.

Il est crucial de comprendre que chaque bouffée de fumée inflige des dommages à l’organisme, même si ces effets ne sont pas immédiatement apparents ou ressentis.

Il n’existe donc pas de « petit tabagisme » sans risque, car il n’y a pas de seuil en deçà duquel on peut fumer sans danger.

Certains fumeurs souhaitant arrêter de fumer pensent à tort que les substituts nicotiniques, tels que les patchs, les gommes à mâcher ou les inhalateurs, sont tout aussi nocifs que le tabac.

En réalité, ces produits sont conçus pour aider les fumeurs à se sevrer de la nicotine de manière contrôlée, sans l’exposition aux substances toxiques présentes dans la fumée de cigarette. Les substituts nicotiniques sont recommandés par de nombreux professionnels de la santé et ont prouvé leur efficacité dans le processus d’arrêt du tabac.

Ils fournissent une alternative plus sûre pour gérer la dépendance à la nicotine pendant la cessation tabagique. Ils permettent de réduire les symptômes de sevrage, tels que l’irritabilité, les fringales, les troubles de la concentration et les sautes d’humeur.

Avec les substituts nicotiniques, l’apport de nicotine peut être diminuée progressivement, ce qui permet aux fumeurs de réduire petit à petit leur dépendance à la nicotine.

Il est courant de croire que fumer apaise le stress. En réalité, l’apparent soulagement que ressentent les fumeurs lorsqu’ils allument une cigarette provient souvent de l’apaisement temporaire des symptômes de manque qu’ils ressentent, plutôt que d’une véritable relaxation.

Unisanté – Fumer ne détend pas.

Lors d’une démarche d’arrêt du tabac, il est essentiel de rechercher des alternatives saines pour faire face au stress, telles que la méditation, l’exercice physique, des exercices de respiration, etc. En rompant avec le mythe du tabac déstressant, il est possible de travailler à promouvoir des stratégies plus efficaces pour gérer le stress tout en améliorant son bien-être global.

Une fausse croyance fréquente est que les cigarettes légères ou à faible teneur en goudron sont moins préjudiciables pour la santé. Cependant, cette idée est largement discréditée. En réalité, les cigarettes légères ne réduisent pas significativement les risques pour la santé.

Les fumeurs de cigarettes légères ont souvent tendance à inhaler plus profondément, à prendre des bouffées plus longues ou à fumer davantage pour compenser la teneur réduite en nicotine.

Par conséquent, les risques de maladies liées au tabac restent élevés, même avec des cigarettes prétendument « légères ».

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